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Les avocats de Paris pleurent le départ d’un bâtonnier de cœur

Mis à jour le 8 mars 2022

L’Ordre des Avocats de Paris a l’immense tristesse d’annoncer la disparition du Bâtonnier Olivier Cousi.

Avocat depuis plus de 35 ans, ancien 11e secrétaire de la Conférence, fondateur de la Ligue d’improvisation du Barreau de Paris, ancien membre du Conseil de l’Ordre, Bâtonnier de l’Ordre en 2020 et 2021, réélu membre du Conseil de l’Ordre à la majorité absolue dès le premier tour des dernières élections ordinales, il avait fait de la défense de ses confrères et de la profession un axe majeur de son parcours.

Au cours de son mandat, percuté de plein fouet par la crise sanitaire, il s’est fait fort de maintenir une cohésion indispensable au sein de son Barreau et d’apporter un soutien au quotidien en débloquant les ressources nécessaires afin qu’aucun avocat ne reste sur le bord du chemin.

Mobilisé contre la réforme des retraites, il fût le premier Bâtonnier de Paris depuis plus de trois décennies à avoir organisé une assemblée générale extraordinaire pour être au plus près des aspirations de ses confrères. Dans le cadre de cette contestation, il organisa également les désormais célèbres défenses massives, consistant à défendre, à plusieurs, un seul prévenu devant les chambres de comparution immédiate. 

Fort de cet engouement et avec la volonté de rapprocher encore davantage l’Ordre du Barreau, il a fait du concept de démocratie participative une réalité tangible par la mise en place de consultations directes de l’ensemble des avocats parisiens au travers d’une plateforme d’intelligence collective.

Patron à la plaisance dans le privé, il était le skipper de son Barreau à qui il a toujours indiqué le cap, même par gros temps. Olivier Cousi n’était pas qu’un leader, c’était un ambassadeur, un passeur sachant transformer le conflit en dynamique créatrice. C’est d’ailleurs peut-être sa première vocation d’ambassadeur qui a fait de lui ce discret passeur d’idées qui ne se mettait pas en avant et obtenait souvent des consensus introuvables.

Il était surtout un père aimant que ses enfants adoraient et formait avec son épouse Anne, un équipage insubmersible depuis près de 37 ans.

Homme de cœur, ouvert sur le monde ; avocat estimé, à l’écoute, le monde judiciaire perd un de ses plus vaillants défenseurs. Au-delà de son rôle d’avocat, il était un homme engagé dans sa vie de tous les jours, proche des autres et profondément altruiste. Ses proches perdent une personnalité unique qui rendait la vie un peu plus belle.

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