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Retour sur la journée hommage à Gisèle Halimi du 8 mars 2021

Mis à jour le 29 avril 2021

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, le barreau de Paris a organisé une journée hommage à Gisèle Halimi, avocate engagée pour la cause des femmes. Une perspective sur ses combats, son impact sur la profession et la société mise en parallèle avec un état des lieux du droit à l’avortement dans le monde.

À l’issue d’une ouverture du bâtonnier Olivier Cousi et du président de la CNCDH et ancien bâtonnier Jean-Marie Burguburu, l’hommage à Gisèle Halimi a permis aux différentes intervenantes, de Tunis, de Paris et d’ailleurs, de revenir sur leurs expériences professionnelles et personnelles et les souvenirs laissés par une avocate ayant marqué son époque au travers de ses combats en faveur des droits des femmes et notamment de la décriminalisation de l’avortement. Cela fut l’occasion d’évoquer le procès de Bobigny ou le manifeste des 374.

Le témoignage édifiant d’Agnès Fichot, ancienne collaboratrice et grande militante s’est accompagné des prises de parole des avocates et futures avocates tunisiennes, de toutes les générations, rassemblées par Samia Maktouf, présidente de l’association des avocats franco-tunisiens, particulièrement touchantes.

Dominique Attias, ancienne vice-bâtonnière de Paris et future présidente de la FBE, a également pu rappeler son double attachement intime à la Tunisie, sa terre de naissance, et à Gisèle Halimi, modèle professionnel qui l’a guidée tout au long de sa carrière.

Retrouvez la première partie du webinaire !

La première partie de la matinée, animée par Anne-Laure Casado, avocate au barreau de Paris et membre du Conseil de l’Ordre, s’est conclue par deux très riches exercices de plaidoiries par Euphélie Colin, étudiante en droit, et Nancy-Laure Bakeyala, élève-avocate, portant sur le procès de Bobigny de 1972 et l’affaire Tonglet-Castellano de 1978 avant une conclusion par Marie-Aimée Peyron, ancienne bâtonnière de Paris et actuelle vice-présidente du CNB, qui a souligné que les combats décisifs à mener pour le droit des femmes sont bels et bien devant nous.

 

La deuxième table ronde de la matinée, animée par Laurence Krief, avocate au barreau de Paris et d’Israël, membre du Conseil de l’Ordre et de la Commission internationale, fut consacrée à un état des lieux en matière de droit à l’avortement dans le monde et plus particulièrement en France, en Pologne et en Argentine. Pour en parler étaient présentes Aleksandra Stępniewska, avocate au barreau de Varsovie, qui a pu commenter l’arrêt du Conseil constitutionnel polonais du 22 octobre 2020 venant restreindre encore plus l’accès à ce droit essentiel aux citoyennes du pays, et, en miroir, sa consœur Fabiana Quaini, qui est revenue sur la décision du Sénat argentin du 30 décembre 202 de légaliser l’IVG.

Maria Cornaz-Bassoli, avocate au barreau de Paris et vice-présidente au sein de l’association « Choisir la cause des femmes », fondée par Gisèle Halimi, a présenté les actions passées et présentes de cette structure et en particulier la récente campagne dite de la « clause de l’européenne la plus favorisée » menée pendant les dernières élections européennes et visant à garantir le plus haut niveau de droits reproductifs pour les ressortissantes de l’Union.

Revoyez la deuxième partie de la journée hommage !

Fanny Benedetti, directrice exécutive d’ONU Femmes France, Marie Mathieu, docteure en sociologie, et Manon Aubry, députée européenne, ont pu donner une vision scientifique, politique et institutionnelle à 360° de la situation actuelle en matière de droit à l’avortement pour les femmes de France, d’Europe et du monde. Situation éminemment fragile, y compris dans des pays comme la France où le droit est l’avortement est pourtant bien ancré dans les textes et les mentalités.