PJL Justice : mobilisation massive le 15 janvier
Le 15 janvier, 8 000 avocats, magistrats, greffiers et professionnels de justice ont battu le pavé parisien pour demander la suspension immédiate de l’examen du projet de loi de programmation de la justice, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, et l’intégration de la justice dans le débat national.
« Nous sommes tous là » a déclaré Marie-Aimée Peyron, bâtonnier de Paris, « avocats, magistrats, personnels de greffe, étudiants en droit, éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse(PJJ), mais aussi associations de défense des droits et des justiciables ». « Ce que nous souhaitons c’est le dialogue, être écoutés et être entendus ».
Un souhait partagé par Christiane Féral-Schulh, présidente du Conseil national des barreaux (CNB) : « Le projet de loi ne peut pas être discuté et voté en l’état ». « Nous voulons débattre de la justice dans le cadre du grand débat national ! ».
Mise à mal des droits de la défense, éloignement du juge, dématérialisation à marche forcée figurent parmi les inquiétudes des avocats, magistrats, greffiers, personnels de justice,associations de justiciables et étudiants en droit, qui défendent avant tout les droits des justiciables en réclamant « une justice de qualité et accessible ». « À maltraiter la justice, vous maltraitez le peuple » a déploré Jérôme Gavaudan, président de la Conférence des bâtonniers.
Une tribune du barreau de Paris publiée dans Le Monde du 14 janvier reprend toutes ces revendications, tandis qu’une pétition lancée par le CNB mi-décembre et ayant recueilli près de 27 000 signatures demande que la question de « l'égalité d'accès à la justice dans les territoires » soit intégrée au grand débat national.