«La vraie réforme de la justice se fera sur le terrain et non par le haut»
Réforme, crise entre avocats et magistrats, conséquences de la crise sanitaire : le bâtonnier de Paris Olivier Cousi revient sur les dossiers brûlants de la justice.
LE FIGARO. - N’est-ce pas un étrange mélange des genres que d’être à la fois l’avocat du garde des Sceaux et un éventuel contradicteur alors que ce dernier défend une nouvelle loi de réforme de la justice?
Comme représentant des avocats parisiens, je garde ma liberté de parole, je pense l’avoir amplement démontré. En ma qualité de bâtonnier, je suis l’avocat des avocats, et c’est aussi à ce titre que je défends Éric Dupond-Moretti. Car le risque le plus grand dans cette affaire, c’est que jamais plus l’un d’entre nous ne puisse être garde des Sceaux, au prétexte toujours renouvelé qu’il a eu des clients et que tout acte qu’il accomplirait serait susceptible d’être remis en cause pour éviter un éventuel conflit d’intérêts.