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Égalité et parité : les élèves-avocats s’engagent !

Mis à jour le 27 avril 2021

En ouverture des 1res Assises de l’Égalité du barreau de Paris, le 11 mars 2019, des élèves-avocats de l’École de formation du barreau (EFB) ont présenté leurs propositions pour améliorer la lutte contre le sexisme, les discriminations et les inégalités au sein de la profession d’avocat.

Pour arriver à ces propositions, les élèves-avocats avaient réfléchi le matin même autour de trois problématiques :

1. Égalité des carrières, des rémunérations et accès à l’association

Ce premier groupe, encadré par Anne-laure Casado, membre du Conseil de l’Ordre, secrétaire adjointe de la commission Égalité, référente Collaboration, et Mathilde Jouanneau, ancien membre du Conseil de l’Ordre, a proposé de mener des actions de sensibilisation lors de la formation initiale à l’EFB puis de la formation continue, ainsi que des actions de promotion :

– mettre en place un label Égalité, qui serait remis aux cabinets les plus exemplaires ;

– établir une grille en matière de rétrocessions d’honoraires, pour aider les femmes à négocier leur rémunération ;

– instituer des quotas comme dans les institutions publiques, par exemple à la Conférence du stage.

2. Conciliation vie professionnelle/vie privée

Le deuxième groupe, animé par Valence Borgia, secrétaire du Conseil de l’Ordre et Emmanuelle Hoffman, ancien membre du Conseil de l’Ordre, présidente déléguée de l’EFB, a réfléchi aux meilleurs moyens d’assurer un juste équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Partant du constat qu’il existe à l’heure actuelle une culture du présentéisme, qu’il faut changer au profit d’une valorisation de la productivité, les élèves-avocats ont proposé de :

– mettre en place un régime des stages (statut, rémunération, etc.), notamment pour instaurer des horaires ;

– auditer les cabinets et les sanctionner s’ils ne respectent pas ce régime, et plus particulièrement les horaires ;

– créer des moments d’échange entre associés et stagiaires au sein des cabinets.

3. Harcèlement et discriminations, violences et sexisme

Maxime Eppler et Solenne Brugère, tous deux membres du Conseil de l’Ordre et secrétaires de la commission Égalité, ont travaillé avec un troisième groupe d’élèves-avocats sur l’amélioration de la lutte contre le harcèlement, le sexisme, les violences et les discriminations.

Ils ont fait émerger plusieurs mesures à mettre en place :

– au niveau des élèves : leur apprendre à dire non et à signaler les situations anormales ;

– au niveau des cabinets : annexer aux conventions de stage/contrats de collaboration un engagement de respecter les bonnes pratiques (code de bonne conduite) ;

– au niveau de l’Ordre : améliorer la communication sur les dispositifs en place (référents Collaboration/Harcèlement, etc.), rédiger un code de bonne conduite, auditer les cabinets et rendre les sanctions plus dissuasives, créer un kit harcèlement.

Marie-Aimée Peyron, bâtonnier de Paris, s’est engagée à ce que ces nombreuses propositions soient examinées par le Conseil de l’Ordre, qui décidera des actions à entreprendre dans les mois à venir. « Je suis fière de votre génération, qui a réellement pris conscience des difficultés », a-t-elle déclaré, « La robe n’a pas de sexe et ne doit pas en avoir ! », l’Ordre y veillera.