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Sur quels critères les 1<sup>ers</sup> Trophées de l’Égalité ont-ils été attribués ?

Mis à jour le 23 mai 2019

Le 11 mars 2019, les 1ers Trophées de l’Égalité du barreau de Paris ont été décernés par le jury après un examen approfondi des dossiers remis par les cabinets candidats, essentiellement sur la base de plusieurs critères précisés dans le questionnaire qui leur avait été adressé par l’Ordre, tels que la parité effective de la gouvernance, la rémunération, le développement de carrière, la parentalité, la conciliation entre la vie privée et professionnelle ou encore de la lutte contre les discriminations et le sexisme.

Leur objectif : mettre en lumière et récompenser les bonnes pratiques des cabinets d’avocats et d’avocates visant à supprimer les inégalités professionnelles femmes/hommes, inciter les autres cabinets à suivre leur exemple et ainsi créer une culture de l’égalité vertueuse au sein de notre barreau, où de nombreux progrès restent à accomplir en la matière. 
Parce que l’égalité doit être un objectif pour tous les cabinets, il était important pour le jury d’encourager les initiatives positives, qu’elles émanent de grandes, moyennes ou petites structures. Les Trophées ont donc été attribués en fonction de la taille des cabinets candidats : 

– un prix a été réservé aux cabinets dont l’effectif est inférieur à moins de 20 avocats inscrits au barreau de Paris ;
– un autre était dédié aux cabinets comptant entre 20 et 40 avocats inscrits ;
– enfin, la multitude et la qualité des candidatures provenant des cabinets dont l’effectif est supérieur à 40 avocats ont justifié l’attribution de trois prix au sein de cette catégorie.

La sélection au sein de chaque catégorie s’est opérée sur la base des critères fixés en fonction des questions posées dans l’appel à candidatures auxquel ont répondu les cabinets, analysés au regard de la situation de chaque cabinet.

La sincérité des actions engagées et la concordance entre les déclarations affichées et la réalité dans les cabinets étaient également essentielles pour pouvoir prétendre à un Trophée. À titre liminaire, il a donc été vérifié que les cabinets candidats ne faisaient l’objet d’aucune procédure devant les instances ordinales : litiges entre associés et/ou entre associés et collaborateurs (commissions DEC ou CEG, arbitrage du bâtonnier), saisine de la Commission Harcèlement et Discrimination (ComHaDis) et, le cas échéant que des comportements déviants n’étaient pas avérés.

Les critères déterminants ont été les suivants :

la composition paritaire du cabinet, notamment quant à la présence plus ou moins égale d’associés femmes et d’associés hommes (avec distinction le cas échéant entre les equity et non-equity partners), de collaboratrices et de collaborateurs (en ce compris les counsels).

La mixité de la gouvernance et un partage de pouvoir effectif étant essentiels, des cabinets mentionnant une parité dans la gouvernance mais n’affichant que des hommes sur leur site internet ou n’accordant en réalité que des parts d’associé en industrie aux femmes ont par exemple vu leur candidature écartée ;

la politique du cabinet en matière d’égalité de revenus : grille de rémunération et d’attribution des bonus selon des critères non liés au sexe, pondération dans le cas des collaboratrices et collaborateurs ayant bénéficié d’un congé parentalité. L’objectif à atteindre étant le moindre écart de revenus femmes/hommes ;

la politique du cabinet en matière d’évolution de carrière : respect de la parité dans « la course à l’association », les nominations en tant que counsels. Le programme interne de développement de carrière peut aborder les problématiques spécifiques rencontrées par les collaboratrices candidates à l’association. Un coaching spécifique peut être prévu ;

la conciliation vie privée/vie professionnelle au sein du cabinet : au-delà de l’application des textes législatifs et réglementaires régissant la profession (maintien des rémunérations et protection des collaboratrices et collaborateurs à l’occasion et au retour de leur congé maternité/paternité, arrêt maladie, etc.), toute initiative du cabinet permettant à ses membres de concilier vie personnelle et vie professionnelle a été prise en compte.

Un meilleur équilibre est en effet essentiel pour le bien-être des équipes, tant pour les femmes que pour les hommes. Aussi, des initiatives permettant par exemple de rentrer tôt à la maison le soir, de prendre un congé parentalité ou de favoriser le travail à distance ont été saluées ;

– enfin, les actions menées par les cabinets candidats en faveur de l’égalité et de la diversité (politique de recrutement, de lutte contre les discriminations, actions pro bono, etc.) ont été prises en compte pour chaque cabinet candidat, dès lors que celui-ci évoque ou justifie de ces actions dans le questionnaire et le dossier adressé à l’Ordre.

Ces initiatives peuvent être menées en interne prioritairement et en externe de manière complémentaire, par exemple en soutenant des associations engagées et en menant des actions concrètes au profit de personnes vulnérables (scolarisation des petites filles dans le monde, lutte contre le racisme ou l’homophobie, etc.).

Retrouvez les 5 lauréats : cliquez ici

Nous remercions tous les membres du jury :
– Clotilde Hüe-Derouard, élue au Conseil régional d’Ile-de-France ;
– Paule Gonzales, journaliste au Figaro ;
– Bertrand Perier, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, membre d’Eloquentia ;
– Maxime Ruszniewski, avocat, homme féministe de l’année 2019 du médiaClub’Elles ;
– les membres du Conseil de l’Ordre Anne-Laure Casado, Solenne Brugère, Maxime Eppler ;
– et le bâtonnier Marie-Aimée Peyron.